4 questions à Robert Jeambrun
Robert Jeambrun, ancien dirigeant et président de Coeurdor répond à nos quelques questions.
Le groupe Coeurdor / Surfaces Synergie est l’un des principaux fabricants de pièces métalliques (fermoirs, boucles, mousquetons, etc.) pour l’industrie du luxe (principalement la maroquinerie et plus particulièrement leur traitement de surface : galvanoplastie, céramique PVD, laques, gravure laser, etc.). Le groupe travaille pour les grandes marques du luxe.
Où commence l’histoire de votre entreprise ?
J’ai eu la chance à 23 ans de reprendre un petit atelier de galvanoplastie, c'est-à-dire des métiers qui travaillent l'électrolyse de métaux précieux. À l’époque - dans les années 1980 - l’entreprise est tournée essentiellement vers l’horlogerie.
Puis elle s’est diversifiée, au gré des techniques et de la mode : nous nous sommes développés dans la lunetterie, puis le laquage des montures et enfin nous nous sommes rapprochés du monde du luxe qui avait des besoins bien particuliers et de haute qualité.
L’entreprise familiale était saine : de faibles dividendes, un peu de trésorerie d’avance, pas d’endettement. Pendant toutes ces années, mon souci est resté la satisfaction du client et l’agilité pour répondre à la demande spécifique, sur-mesure, et rapide de l’univers de la mode notamment.
Nous avons connu notre apogée à ce moment-là, malgré les effets de la mondialisation qui cassait les coûts en délocalisant en Chine par exemple. Je menais mon entreprise seul en « bon père de famille », et même si l'entreprise était en bonne santé, sa gestion saine, je ne développais pas beaucoup d'innovations.
Racontez-nous votre rencontre ?
La collaboration avec GEI c’est d’abord l’histoire d’une rencontre, avec Serge et Frédéric.
J’avais presque 60 ans et je commençais à penser à la suite. Cette rencontre m’a séduit. GEI est un partenaire qui écoute et comprend les métiers à haute technicité. Grâce à leurs compétences financières et techniques mais aussi et surtout leur relation humaine respectueuse, intelligente et chaleureuse, l’entreprise a connu une nouvelle ère.
En 2018, le fonds GEI 2 est entré au capital pour nous accompagner dans le développement du groupe et la réalisation de croissances externes, en France, mais aussi à l’international.
De mon entreprise familiale gérée seul, je suis passé à un travail d’équipe élargie. Nous avons additionné des compétences. On est passé d’une entreprise commerciale familiale fondée sur une solide tradition du bel ouvrage à l’étape suivante pour se développer à l’international. Ensemble, nous avons structuré et fait grandir plus haut Coeurdor.
Nous avons eu la chance de connaître un succès certain avec le secteur du luxe qui a été très dynamique entre 2018 et 2022. Ensuite, GEI nous a accompagnés pendant toute la fin de son actionnariat et le rachat de mon entreprise.
Que diriez-vous de votre relation avec l’équipe de gestion ?
L’entrée de GEI au capital a été fondamentale pour l’entreprise. Elle a permis d’élargir le travail et de l’aborder comme une équipe avec des savoirs complémentaires. Leur présence a aussi donné un crédit moral essentiel dans les échanges avec des clients importants du secteur du luxe et au moment du rachat.
Recommanderiez-vous cet accompagnement à d’autres ?
Oui sans aucune hésitation. Bien sûr au début, c’est un univers avec lequel il faut se familiariser, notamment le vocabulaire financier et celui de la négociation. Mais grâce à leur équipe stimulante, respectueuse et diplomate, c’est une aventure de complémentarité qui s’amorce.
Avec GEI, nous avons grandi plus loin et plus vite. Nous avons aussi pu créer du partage d’expérience et du réseau. Le fonds GEI est un amplificateur et un accélérateur pour votre entreprise !